Remède aux coups de cœurs. {PV Shiina}

Invité

Shiina Watanabe.

C'est une femme charmante. C'est sûrement une des choses que le faux-blond dira si on le lui demandait. Elle lui avait raconté beaucoup de choses et il avait compris à la connaître. Bon, ça avait pas commencé avec des intentions très bonnes mais Tokimasa connaissait ses limites et ses limites étaient là. Il avait une professeur toujours hantée par l'ombre de son ex après une rupture sûrement brusque. Il pouvait la comprendre ; Une relation de longue durée faisait toujours mal une fois terminé. N'en ayant jamais vécu, il était chanceux de ne pas vivre quelque chose de pareille, mais même ainsi, il ne serait pas psychologue. Il ne serait pas psychologue s'il n'arrivait pas à comprendre un minimum ce que ressentait Shiina. Forcément, il ne lui parlait pas d'un point tout à fait professionnel, loin de là. Un médecin se ramène pas le soir chez son patient en réclamant des bonbons. Non, c'était différent. C'était une collègue et une amie. Il était son confident et elle lui faisait confiance. C'était sa responsabilité et quelque chose qu'il voulait faire. C'est ça. Seulement ça.

Donc oui, là, sur la route, dans sa voiture, il était sorti à la minute même. Pas qu'il avait quelque chose d'important à faire. Enfin, il y avait son film préféré qui passait à la télé et auquel il avait annulé tous ses trucs arrangés de la soirée. Mais. Mais. Ce n'est rien d'important hein. En y repensant, il finira vraiment pas monopoliser la télé chez la mademoiselle Watanabe. Ou du moins, ne parlons pas du futur d'avance. Trente minutes passés comme précisées, il était arrivé. Il quitta son véhicule et fit quelques pas vers l'immeuble. Il ne savait pas s'il pouvait encore compter sur sa mémoire mais si celle-ci était correcte, il devait se trouver devant la porte après quelques étages de montés.

Tokimasa croisa les doigts et fit le chemin vers l'appartement. Il hésita un peu, regarda autour puis sonna. Il ne savait pas s'il était toujours dehors où s'il était déjà mais dans les deux cas, tant qu'il ne se trompait pas d'endroit, écoutez. Au pire, il avait son téléphone. Ouais, ça pourrait le sauver.

Tokimasa Mitsumi.

C'était bien lui. Il était arrivé, comme il l'avait prévu, trente minutes pile poil après son dernier SMS envoyé à sa collègue de travail. Quel ponctuel, songe-t-elle.

- J'ai bien peur que tu te sois trompé d'appartement, Tokimasa-san. Tu sonnes chez les Yamamoto, et tu es bien chanceux, car ils sont partis pour la soirée chez des amis. Comment je le sais? Ils sont venus me prévenir pour que je surveille tout bruit suspect à l'étage.

L'homme interpellé se retourne vers la voix pour voir une Shiina aux joues légèrement rougies par le froid, toute souriante.

***
Trente minutes plus tôt.

Elle ferme son cellulaire et ne peut réprimer le sourire qui se forge sur ses lèvres. Il faut croire qu'elle passera une soirée bien différente des autres qu'elle a vécues ces derniers temps. Le mérite-t-elle?...Absolument! Elle s'est jurée de ne pas s'abandonner à ces vagues de nostalgie qui l'attaquaient de plus en plus, et voilà qu'on l'aidait dans sa démarche. Et le lendemain, elle n'avait rien de préparé; c'était une journée de congé. Tant mieux! Shiina se frappe doucement les joues pour se ressaisir et entre dans le konbini après quelques instants de promenade. Elle se permet de dépenser plus qu'elle n'aurait pu le prévoir et elle achète des bonbons. Beaucoup. Et quelques bouteilles de boisson. Pas trop alcoolisées, bien sûr. La femme supporte bien l'alcool, mais préfère ne pas convaincre son cerveau que tous ses problèmes s'allégeront si elle devient complètement soûle. Elle remercie le caissier et sort dehors. Tandis qu'elle marche, elle contemple du mieux qu'elle le peut le ciel qui se dévoile sous ses yeux. Généralement, elle s'émerveille à un rien et cela se constate par son regard brillant pour le simple ciel noir bleuté. Elle laisse son esprit vagabonder tranquillement, remémorant des événements cocasses de la semaine. Elle n'empêche aucun petit rire de sortir, mais se retient vite lorsque des passants croisent son chemin. Au bout du troisième marcheur, elle retombe sur Terre et se rend compte de la lenteur de sa démarche. Elle écarquille les yeux et regarde rapidement son cellulaire. Oh mince. Tokimasa-san arrive dans moins de sept minutes. Elle n'a pas le choix: elle doit courir…plutôt jogger…non, finalement, elle fera de la marche rapide. Sur ces pensées, elle commence. Dès les premiers essoufflements, elle ralentit sa cadence, car elle voit, au loin, son bloc appartement. Elle sait pertinemment qu'elle arrivera à temps. Seulement…elle arrivera en même temps que son confident. Ou peut-être même quelques secondes après lui. Elle croise les doigts que tout ira bien!
***
Retour au présent.

Elle saisit subitement ce qu'elle vient de faire et ses yeux s'agrandissent. Ses joues, déjà rouges, sont tomate d'embarras; elle se recule promptement et s'incline vers l'avant. Elle dit alors:

- Oh, que je suis bête! Je ne voulais pas te faire peur! Si je t'ai fait peur, je suis sincèrement désolée, je n'y avais pas pensé, je…je m'excuse, vraiment! Je…je…

Elle ne sait plus quoi dire. Elle s'arrête alors et se redresse. Elle ne devrait pas s'enfoncer plus profondément dans ses idioties. Elle toussote et regarde vers sa droite avec une drôle de grimace sur le visage. Au final, elle soulève lentement les deux sacs qu'elle portait et reporte son regard vers celui de son collègue. Elle dit, sur un ton hésitant et avec un petit sourire gêné:

- Hm…Voilà…ce que j'ai acheté…Est-ce bien assez? Ou est-ce trop? Ah, ne t'inquiète pas, ton paiement est là, voire que…que je me suis permise de la doubler. C'est…c'est correct?

Tout en disant cela, elle se dirige à reculons vers sa porte d'appartement, qui est à l'opposée de celle où ils étaient postés.

Invité

"Merde."
Un gros mot. Il ne s'excusa pas. Tokimasa se retourna, une grimace sur le visage. Il se gratta l'arrière du crâne nerveusement et eut du mal à se justifier alors. Donc un silence. Un silence totalement bizarre fit place. Puis, il y eut sa voix. Il y eut la voix de Shiina.
Il releva la tête et la fixa un peu intrigué. Peur? Vraiment? Il se mordilla la lèvre inférieure. Si c'est que ça, il pouvait toujours jouer le jeu. Les paupières plissés, il joua avec ses doigts, regarda autour puis finalement fit quelques pas vers elle. Elle lui tendait les deux sacs? Ça tombait bien. Vraiment bien. Parce qu'il allait forcément s'amuser, là, tout de suite et maintenant.
"Non."
Sa voix était claire, directe et sans hésitations. Il arrêta ses gestes stressants de ses doigts et continua.
"Tu m'as totalement fait peur là. Tu penses que c'est assez?"
Il profita de la situation pour poser sa main sur la hanche de la professeur. Un sourire. Un sourire en coin qui en disait long sur ce qu'il allait faire. "Vraiment?" Il insistait. Il laissa glisser ses doigts sur les courbes de la demoiselle. Puis finalement...Il recula d'un coup, les mains derrière le dos d'un air innocent.
"Baka." Tokimasa passa à côté de la Watanabe et se posa devant la porte. Il avait la clé. La clé de l'appartement de la jeune femme. Forcément. Il allait pas la violer. Ce n'est pas son genre. Et franchement s'il voulait la draguer, ça ne serait pas pour maintenant. Il avait seulement profité pour piquer les clés de la poche de la professeur et il était très fier de son coup.
Essayant toutes les clés une par une, il refusa toute aide et arrivant finalement à ouvrir la porte, il sauta à l'intérieur en faisant deux tours sur lui-même.
"Tadaaaima."
Il était con.

Mais…que se passe-t-il? Oh mince, l'a-t-elle fâché? Il réagit très bizarrement, elle ne comprend plus. Shiina voit son collègue s'approcher et parler sur un ton plus que sérieux. Oh non, elle a mal fait…pourtant, ce n'était pas si horrible que ça, n'est-ce pas? Elle avait simplement fait peur involontairement à Tokimasa-san, ce n'est pas comme si elle lui avait joué un mauvais tour! On dirait, toutefois, qu'il ne prend pas ça à la légère. Puis, il continue de parler avec la même attitude et ose mettre sa main sur la hanche de la femme. Elle ne peut s'empêcher de déglutir bruyamment et elle sent ses joues brûler intensément. Ça y est, elle a gaffé. Elle tente de répondre à la question de l'homme, mais elle ne fait que bégayer des syllabes du genre « m-mais-mais, j-j-je », donc elle est incompréhensible. Ce qu'il ne sait pas, c'est qu'il la chatouille accidentellement avec ses doigts et Shiina est très chatouilleuse. Elle se retient de pouffer de rire, en réaction à ces chatouillis, mais se tortille légèrement, car c'est automatique. Finalement, il la lâche (« sauvée! », se dit-elle tout en respirant un bon coup pour éloigner le rire nerveux) et on jurait presque qu'il tire la langue tout en faisant son air innocent. Soudain, elle comprend tout avec le petit « Baka » que son collègue émet. Elle garde un visage hébété pour un instant, puis, elle a l'impression que c'est désormais tout son visage qui est en feu. Elle serre ses poings, se rapproche à son tour de lui et se permet de frapper doucement l'homme avec un de ses sacs tout en rajoutant:

- C'est…c'est…c'est toi, le baka! Je t'avais cru, t-t-tu sais!

Elle le voit passer furtivement à côté d'elle, son trousseau de clés dans les mains. Elle commence une phrase du type « mais, comment as-tu… » mais elle s'interrompe et saisit la situation. Oh, c'est pour cela qu'il avait agi ainsi. Pour lui piquer les clés et rentrer par lui-même. Décidément, elle était trop naïve. Heureusement que c'était avec Tokimasa-san et non avec un pur inconnu. Elle soupir fortement et secoue sa tête. Ensuite, elle sourit faiblement face à la détermination de son confident. Elle ne pouvait pas se fâcher plus que cela…même s'il l'avait cherché. Elle était prête à lui demander s'il avait besoin d'aide, mais il réussit à débarrer la porte et entre tout en lançant un « Tadaima ». Elle entre à son tour, penchée pour déposer les sacs à l'entrée et dit aussi un « Tadaima », même si ce n'était pas nécessaire. Alors qu'elle enlève nonchalamment ses bottines, une illumination fait une apparition fulgurante dans son esprit. Elle écarquille les yeux et lève la tête en direction du mur qui cache la salle à manger. Cette dernière…elle est complètement sens-dessus-dessous! Elle avait pris la peine de nettoyer un peu son salon, mais pas sa cuisine! C'est pas vrai…aussitôt, elle regarde l'homme et déclare sur un ton agité:

- Hum, hum, hum, peux-tu rester dans le salon s'il te plaît? J'aaaaiiii…je vais m'occuper de ranger les boissons dans le réfrigérateur! Oui, c'est ça! Tu peux rester ici, bien sagement, je..je reviens dans quelques moments!

Sans hésiter une seconde de plus, elle prend les bouteilles et s'élance vers la salle à manger. Au moins, elle se félicite d'avoir fait la vaisselle avant de sortir, mais tout est sur les comptoirs et il y a des traces de ses recettes qui ne se sont pas déroulés calmement un peu partout sur son poêle. Elle panique un peu. Ce qu'elle donnerait pour prendre une part de gâteau! Elle jette quasi littéralement les boissons dans son réfrigérateur et débute le nettoyage rapide. Entre-temps, elle fait chauffer de l'eau dans sa théière. Elle décide de parler à son collègue pour qu'il n'y ait aucun soupçon ou inquiétude.

- Tu…Tokimasa-san, avais-tu songé à ce qu'on pourrait f-faire ce soir? Avais-tu un film ou une émission ou un jeu ou…n'importe quoi d'autre en tête?

Invité

Elle était tellement mignonne. Tokimasa se retenait difficilement d'exploser de rire, ce qui le fit grimacer bizarrement tandis qu'un ricanement s'élevait de sa position finalement entre-coupé par la voix paniquée de la personne derrière lui. Il se retourna vers elle, un sourcil levé. Le psychologue n'eut pas le temps de réagir. Shiina c'était un peu trop vite lancé vers ce qu'il semblait se rappeler comme étant...La cuisine? Il ne se souvenait même pas. Mais ça commençait fortement à l'intriguer. Évidemment, ça serait malpoli de la suivre discrètement, comme quoi ça se voyait teeeeeelleement pas qu'elle essayait de cacher quelque chose. Mademoiselle Watanabe est une de ses personnes qu'on pourrait rapidement lire et analyser rien que par les gestes et le ton de voix. C'est ce qui faisait son charme remarque. Une naïveté un peu trop enfantine. Puis, un côté mignon qu'elle aurait gardé de ses années de lycéenne. Mais soit. Tokimasa s'emportait encore. Il fit quelques pas vers la porte entre-ouverte, hésitant un moment à la franchir. Ouais. ça serait malpoli.

Mais sa petite voix intérieure lui disait qu'il avait fait des choses plus osées quand même. Peut-être un peu trop de choses osées cela dit. Toutefois, oui, ça serait amusant, parfaitement amusant. Le psychologue tendit la main vers la poignet et...
"Tu…Tokimasa-san, avais-tu songé à ce qu'on pourrait f-faire ce soir? Avais-tu un film ou une émission ou un jeu ou…n'importe quoi d'autre en tête?"
Il sursauta et son sursaut ouvrit la porte douceeemeent. Trop doucement même. Un doucement qui faisait grincer le bout de bois de manière insupportable. Le faux-blond cligna plusieurs fois des yeux. Amèrement. Puis. Puis. Il ne put pas le retenir. Un rire clair éclata. Vous savez ces fous-rires qu'on peut pas retenir. Ces fous rires un peu contagieux et que tout le monde se roule par terre en tapotant des mains sur le parquet. Bon. Tokimasa ne s'était pas roulé par terre. Encore heureux. Il essayait de se retenir son rire comme il pouvait, posant sa main devant sa bouche, ce qui lui faisait encore faire cette grimace un peu étrange. Flippante dans un sens. Mais étrange. Vraiment.
Finalement, il pointa Shiina du doigt, le corps secoué de tremblements tandis qu'il essayait de reprendre son souffle.
"T'ES PAS SERIIEUUUSE. Tu m'as fait touute cette scène pour ça."
Ouais. Pour ça. Un cuisine pas rangé. Sérieusement. Tout ça. Pour ça. Ok. Non mais, de base, le faux-blond et le rangement, ça s'entend pas très bien. Donc, c'est une des choses dont il s'en préoccupait le peu et de deux bah...Bah. Voilà. Ils étaient entre potes. Ça servait à rien de se faire des formalités. S'étant finalement calmé, Tokimasa croisa les bras, franchit le seuil de la porte et s'adossa à celle-ci en la renfermant. Il sourit en coin et jeta un regard plus approfondi vers la pièce. Bon. Au moins, il pouvait se l'avouer. C'était sans dessus-dessous.
Normalement, il aurait fait une blague sur les machos et lui aurait ordonné de nettoyer plus vite que ça mais il pensait déjà en avoir assez fait. Il avança vers la professeur et proposa un quelque chose qu'il ne se serait jamais cru dire.
"Vas y. Je vais t'aider à nettoyer."

…Merde. Il l'a pris la main dans le sac. Comment elle le sait? Car elle a entendu sa porte qui mène à la cuisine s'ouvrir tout doucement. Elle n'a jamais pris la peine d'huiler cette porte, ni aucune autre qui se retrouve dans son appartement. La raison est que cela la rassurait d'entendre un bruit sortant de ces objets; ainsi, si un voleur décide de rentrer dans sa demeure, elle l'entendra et elle sortira l'arme nécessaire pour le maîtriser: un balai. Ou un long vase. Ou quelque chose qui frappera assez fort pour mettre K.O. le voleur sans le tuer. Oh, elle ne veut absolument pas devenir une meurtrière! Des frissons parcourent le dos de Shiina pendant qu'elle réfléchit à ces pensées, mais elle secoue sa tête. Pourquoi pense-t-elle à tout ça maintenant, en ce moment même? Elle est prise la main dans le sac par son collègue! Elle devrait plutôt réagir!

Elle se retourne. Elle le voit exploser de rire. Il rit incontrôlablement. Cet adverbe n'existe même pas, mais s'il pouvait exister, la femme l'utiliserait avec joie pour bien décrire la réaction qu'a Tokimasa-san envers la scène qu'il assiste. Elle se sent devenir pivoine. Plus que pivoine. Ponceau. Mars. Cramoisi. Groseille. Toutes les teintes possibles de rouge. Mêmes ses oreilles sont rougies. C'est pas croyable. Elle se sent honteuse. Il rit d'elle…ou de la situation? Elle ne sait même plus. Elle ne fait que prendre de grandes respirations et regarder le coin de son comptoir. Quand il la pointe du doigt, elle tord le bas de son chandail nerveusement et émet un « hmmmmmm », attendant impatiemment qu'il cesse de rire. Elle toussote bruyamment. Elle fronce les sourcils et balbutie une phrase qui devrait ressembler à:

- Oui et alors? Tu es un invité, je me dois de garder mon appartement propre pour toute personne qui n'habite pas ici.

Oui, bon, elle est supposée dire ça. Plutôt, elle lâche une phrase du genre:

- Oui, a-a-a-a-alors?T-t-t-tu…invité…jeeeee…appartement propre…haaan…

Enfin, il se calme. Il était temps. Le rouge disparaît tranquillement de son visage. Shiina ne sait pas si elle devrait se sentir minable ou rire, elle aussi, de ce qui s'est déroulé. Bref. Elle soupire et le regarde avec un petit sourire. Elle se rappelle de la drôle de grimace qu'il avait fait. Elle pouffe un instant, mais cesse complètement lorsqu'elle entend son collègue lui proposer de l'aider. À ces propos, ses yeux s'agrandissent. Quoi? Veut-il vraiment l'aider? Mais…c'est un invité! Il ne devrait pas…Mais…en même temps, quand on est deux, ça va deux fois mieux! Elle sait déjà la réponse qu'elle lui donnera, mais se permet de blaguer juste un tantinet. Elle croise les bras et fait une moue espiègle. Elle déclare alors sur un ton semi-hautain:

- Hmph. J'accepte. Après tout, tu as ri de moi parce que j'ai paniqué parce qu'il fallait que je nettoie ma cuisine. Tu mérites donc une conséquence logique, celle de m'aider. Très bien. Tu pourrais commencer par ranger la vaisselle. Pfffftttt…

Elle met sa main devant sa bouche pour étouffer son rire montant graduellement et se retourne à nouveau vers ce qu'elle faisait avant qu'il n'arrive. Avant toute chose, toutefois, elle sort deux bouteilles, en ouvre une et laisse l'autre sur le comptoir, cette dernière destinée à Tokimasa. Puis, tout en continuant sa tâche, elle repose la même question que tout à l'heure, mais sur un ton plus confiant:

- Sérieusement, Tokimasa-san, que pourrions-nous faire ce soir? Est-ce que nous ne faisons que nous gaver de sucreries? As-tu apporté des films? Ou as-tu de la musique quelconque? Ou un jeu?